Le cocktail avait tout pour être explosif. Des personnalités médiatiques (Sébastien Chabal et Jean Nouvel), une manifestation qui déchaîne les passions (la corrida), et des accusations d'instrumentalisation. L'«affaire», qui agite Béziers depuis la semaine dernière, a connu un premier dénouement vendredi.

Le maire UMP de Béziers, Raymond Couderc, décide de retirer l'affiche de la feria, prévue du 12 au 16 août. L'objet du délit, conçu par l'architecte Jean Nouvel, fait apparaître dans un photomontage le corps du rugbyman Sébastien Chabal, surmonté d'une tête de taureau. Problème, le deuxième-ligne de l'équipe de France de rugby n'avait pas été prévenu par Jean Nouvel.

Interpellé par l'alliance anti-corrida, qui dénonce «un amalgame insupportable entre la corrida et le rugby», Chabal est averti jeudi de l'utilisation de l'image. Si le visage du rugbyman n'est pas visible, son corps, en revanche, est reconnaissable. L'Alliance anti-corrida convoque même un illustre ancien, le deuxième-ligne Walter Spanghero. Décrivant le rugby comme un «sport de combat avec un respect ô combien sincère de l'adversaire», Spanghero qualifie la corrida de «confrontation inégale entre une personne et un taureau qui tombe dans un piège».

Alors que la polémique monte, le maire de Béziers explique sa position sur la radio France Bleu Hérault: «Aujourd'hui, Sébastien Chabal dit: "je ne veux pas être