Pour Doron Lévy, porte-parole de l'Union française des bijouteries, «2009 risque d'être l'année record des braquages de bijouteries». Il enregistre pour le seul premier semestre 113 vols à main armée, soit le même nombre que pour toute l'année 2007. Déjà en 2008, les attaques de bijouteries avaient bondi de 53 %.
Comment expliquer l’épidémie ?
Les voleurs ont compris qu'il était facile d'empocher des marchandises petites et de grande valeur. Les bijouteries sont ciblées comme tous les commerces de proximité, les tabacs ouverts 24 heures sur 24, les supérettes ou les pharmacies de garde. Deux étudiants en économie du XVIe arrondissement à Paris ont «fait» le 8 juillet la bijouterie en bas de chez eux pour 250 000 euros (lire page 16). Ils savent que pour taper une banque ou un fourgon de transports de fonds, il faut s'appeler Antonio Ferrara [une figure du banditisme, ndlr]. A cause de la crise économique et d'un appât du gain rapide, il y a une augmentation de ces vols à main armée. Si ça continue à ce rythme en 2009, on risque de finir avec une hausse de 70 % des braquages de bijouteries en deux ans.
Quels sont les profils des voleurs ?
Notre souci, c’est qu’il n’y a plus de profil d’acheteurs de bijoux, pas plus que de profil des brigands. Avant, le client prenait rendez-vous, arrivait à bord de sa Limousine, bien habillé, il y avait tout un rituel. Aujourd’hui, sur la Côte, un type peut entrer en tongs avec le short mouillé pour vous acheter une Rolex. La vente de bijoux se popularise. Et les voleurs sont éclectiques. Le