Jean-Zay, la résidence universitaire d’Antony (RUA), dans les Hauts-de-Seine, fait à nouveau parler d’elle. Après les polémiques autour de la destruction à venir du bâtiment C, des expulsions d’étudiants ravivent les tensions.
Mardi, Philippe, thésard, regagne sa chambre. Arrivé devant sa porte, surprise, la serrure a été changée. Certes, il a reçu un avis d'expulsion, mais il ne s'attendait pas à ça. «J'ai payé mon mois de juillet et j'avais oralement convenu avec le Crous que je partirais à la fin du mois, le temps de trouver un autre logement. C'est paradoxal d'accepter mon argent d'un côté et de me virer de l'autre !» constate-t-il. «Tout mois entamé est censé être dû»,répond le Crous. Le jeune homme souffre d'un problème à la thyroïde qui nécessite un traitement quotidien. Il demande le droit de récupérer «certaines affaires précieuses», mais essuie un refus.
Hier, Salah a connu la même mésaventure. Cet étudiant en pharmacologie assure qu'il n'a, pour sa part, pas reçu d'avis d'expulsion préalable. «Le 23 juillet, le Crous m'a envoyé un courrier m'indiquant que je n'étais pas réadmis. C'est tout ! J'ai engagé un recours et je suis toujours en attente. C'est vraiment énervant ! En plus, ils ont foutu le bordel dans mes affaires et je ne sais même pas où je vais dormir ce soir», s'insurge-t-il.
Ces cas ne sont pas isolés. Plusieurs fois par semaine, Pascal Vinzio, directeur du Crous d'Antony, fait le tour des étages, accompagné de