Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) a estimé samedi qu'il ne lui était pas possible de faire une éventuelle recommandation concernant les sondes Pitot, sur la sellette depuis la catastrophe du Rio-Paris, tant qu'il ne connaissait pas les raisons exactes de l'accident.
«Pour émettre des recommandations dans le cadre de l'enquête technique, il faut qu'il y ait des faits établis et qu'on ait déterminé les circonstances de l'accident», a expliqué une porte-parole interrogée par l'AFP .
L'Agence européenne de sécurité aérienne a demandé vendredi qu'au moins deux des sondes Pitot Thales sur trois soient remplacées sur les Airbus A330/A340 par une autre marque. Les sondes Pitot, qui mesurent la vitesse en vol, avaient transmis des informations incohérentes lors du vol Rio-Paris.
«Communication politique»
Dans son rapport d'étape sur l'accident présenté le 2 juillet, le BEA, qui est chargé de l'enquête technique, avait estimé que ces sondes étaient «un élément, mais pas la cause» du crash qui avait fait 228 morts le 1er juin.
Le président de l'association des familles des victimes françaises du vol AF 447 a accusé samedi le BEA de faire «une communication politique qui consiste à ne surtout pas tirer de conclusions» de cet accident. «Cette attitude n'est plus tenable», a jugé Christophe Guillot-Noël dans un entretien au Journal du Dimanche. «On sai