Le malaise des jeunes ? Quel malaise des jeunes ? Le premier constat que l’on peut faire après la lecture de l’étude de l’Observatoire des familles parisiennes que nous publions est que les ados ne sont pas si mal dans leur peau. Le sondage a été mené dans la capitale, mais aurait pu aussi bien être conduit dans n’importe quelle ville française. Et il montre que les 11-18 ans ne se disent pas forcément déboussolés face à un avenir qu’on leur prédit incertain. Du côté des habitudes, on aimerait certainement les voir passer moins de temps dans leur chambre avec ordinateur et jeu vidéo comme compagnie privilégiée. Mais la jeunesse d’aujourd’hui n’en a pas pour autant perdu ses repères. Les parents restent une autorité qui a son mot à dire, l’éducation est toujours considérée comme primordiale par rapport au futur professionnel et les amis sont la clef de voûte des relations sociales. La nouvelle est a priori plutôt bonne pour Nicolas Sarkozy, qui s’était lui-même inquiété cet hiver du mal-être des jeunes après le mouvement lycéen. Elle devrait aussi le renforcer dans sa conviction que la mission de Martin Hirsch est de la plus haute importance. C’est justement parce que les adolescents refusent le pessimisme ambiant qu’il faut leur donner les moyens de lutter contre une réalité implacable : ils sont frappés par un taux de chômage plus de deux fois supérieur à la moyenne nationale et exclus de la plupart des dispositifs de solidarité. Dès lors, le financement du livre vert et de
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publié le 1er août 2009 à 6h51
(mis à jour le 1er août 2009 à 6h51)
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