Le Tamiflu est mis à rude épreuve. L'apparition de premiers cas de résistance à cet antiviral au Danemark, au Japon, à Hong Kong et à la frontière mexico-américaine fait naître des doutes quant à son efficacité et courir de nombreuses rumeurs.
Premiers cas. A l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), on s'alarme modérement : "Nous avons trouvé des cas de résistance au Tamiflu à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Nous avons observé quelques cas, peu dont nous soyons sûrs", déclare Teresa Cerqueila, la responsable locale du bureau de l'OPS.
Selon elle, la hausse de cas résistants s'expliquent par l'automédication abusive de l'antiviral au Mexique. Délivré sans ordonnance, le Tamiflu est consommé de manière préventive par les populations qui traversent régulièrement la frontière. Ironie dramatique, c'est en voulant se protéger trop vite et très mal que virus devient plus dangereux.
Même schéma au Canada, où le médicament, en vente libre, est pris "au premier éternuement. Et quand il est vraiment utile, il ne marche plus", précise la responsable de l'OPS.
Pas de panique. Ce n'est pas pour autant le branle-bas de combat. "Il n'y a pas d'inquiétude à avoir pour le moment. Il est tout à fait normal qu'un virus cherche à s'adapter à la molécule qui le combat. Ces cas de résistance sont on ne peut plus normaux", rassure Patrice Massip, médecin au CHU de Purpan, au service des maladies infectieuses.
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