Menu
Libération

Nouveau deuil pour la veuve noire

Article réservé aux abonnés
Fait divers. Condamné à trente ans de prison pour l’assassinat du mari de sa maîtresse - un crime qu’il a toujours nié -, Jean-Claude Vaze s’est suicidé dimanche en prison à Lyon.
par hanne isabelle
publié le 5 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 5 août 2009 à 6h51)

Premier suicide dimanche matin dans la maison d’arrêt ultramoderne et nouvelle génération de Lyon-Corbas, qui a ouvert ses cellules en mai. Entre la ronde de 3 heures et celle de 6 heures, un détenu se taillade les veines. Quand les surveillants le découvrent, il est trop tard. Un suicide de plus en prison, qui serait peut-être passé plus inaperçu si le détenu en question ne s’appelait pas Jean-Claude Vaze. Le «jules» de la «veuve noire», Dominique Louis. A eux deux, ils formaient «les amants diaboliques».

Jean-Claude Vaze, 62 ans, purgeait une longue peine pour un assassinat qu’il a toujours nié. L’assassinat de Simon Jochimec, un Lyonnais, septuagénaire et richissime, écrasé par un 4x4 sur une route déserte d’Espagne, une nuit de juillet 2003.

En prison, Jean-Claude Vaze «n'était pas particulièrement surveillé, explique Jean-Jacques Deflandre, secrétaire régional de l'Union fédérale autonome pénitentiaire (UFAP) Lyon. Il travaillait aux ateliers. Généralement, quand un détenu travaille, c'est qu'on n'a pas de doutes sur sa santé mentale». La maison d'arrêt de Lyon-Corbas a été construite pour désengorger les vieilles prisons de Lyon. Pour Jean-Jacques Deflandre, «c'est une prison neuve, avec ses avantages et ses inconvénients : c'est beaucoup plus propre, beaucoup plus sain, mais on perd en humanité.» Des grands couloirs aseptisés, des vitres sans tain, et «beaucoup moins de coursives ou de recoins à surveiller». Du coup, dans la maison d'