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Libération

Accord in extremis en Nouvelle-Calédonie

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Conflit. Un texte a été signé hier, alors que les tentions s’amplifiaient.
publié le 7 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 7 août 2009 à 6h51)

Répit en Nouvelle-Calédonie. La signature, hier, d'un accord réglant le banal conflit du travail opposant la compagnie Air Calédonie (Aircal) au syndicat indépendantiste USTKE a mis un coup d'arrêt à dix jours de tensions dans l'archipel. Sur le fil du rasoir : «La situation était devenue extrêmement dangereuse, avec l'agrégation des jeunes au mouvement. On ne pouvait pas attendre que quelqu'un meure pour qu'il y ait une prise de conscience», a commenté Philippe Gomes, président du gouvernement (droite), qui a mené les négociations.

Embrasement.Le calme est revenu dans le nord de Nouméa, sur la route de Saint-Louis et aux abords du quartier populaire de Montravel. Mercredi, près de 1 500 jeunes de cette cité avaient caillassé un convoi de camions venus du port et escortés par les forces de l'ordre. Les forçant à rebrousser chemin. Et à Saint-Louis, sur la route du sud menant aux mines de Goro Nickel, des dizaines de jeunes avaient violemment résisté aux gendarmes venus les déloger, enflammant pneus et morceaux de bois sur la route. Des impacts de balles avaient été constatés sur les véhicules de gendarmerie, tandis qu'un officier avait été touché à la cuisse par une balle tirée par un fusil de «grande chasse». Dans la soirée, entre 2 000 et 3 000 personnes, notamment venues des tribus qui se sont battues contre les rejets toxiques de Goro Nickel, s'étaient massées autour du barrage filtrant tenu par l'USTKE. D'où un risque d'embrasement sur