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portrait

Il ne se montre pas

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A vos marques (2/8). Pierre Dubail. Bijoutier horloger de luxe, il s’est offert sa première Rolex à 41 ans et tient discrètement l’«ambassade» parisienne de la montre-étalon vantée par Séguéla.
publié le 7 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 7 août 2009 à 6h52)

Ce qu'on remarque chez lui, ce n'est pas la Rolex qu'il porte au poignet mais son alliance. Un anneau de platine ciselé qui attire l'œil, pas par son volume mais plutôt par ce petit côté gothique-rock qui tranche avec l'allure très classique de Pierre Dubail. «Je l'ai fabriquée moi-même», dit-il en baissant la voix comme s'il s'agissait d'un secret. Tenter de lui en faire dire plus ne va pas de soi. D'emblée, cet homme semble peu porté sur la confidence.

Ce goût pour le propos mesuré est sans doute l'une des raisons qui a conduit la direction de Rolex à faire de lui son «ambassadeur» à Paris. Voilà vingt-cinq ans que la marque de haute horlogerie suisse, particulièrement secrète (jamais d'interview, communication au compte-gouttes), lui a accordé sa confiance. Au point de lui déléguer l'an passé l'ouverture d'une impressionnante boutique Rolex au 9 place Vendôme, à l'adresse d'un hôtel particulier construit par Jules Hardouin-Mansart, l'architecte de Louis XIV. L'intérieur, 400 m2 de vitrines réparties sur trois niveaux, pourrait ressembler à un musée. Il s'agit pourtant bien d'un magasin, avec un étage entier réservé à la clientèle chinoise. Ces nouveaux riches, que Pierre Dubail préfère qualifier de «nouvelles fortunes», ont désormais les honneurs de cette marque qui illustre partout dans le monde une certaine idée de la réussite. A ce propos, la fameuse tirade de Jacques Séguéla - «Si à 50 ans, on n'a pas une Rolex, on a raté sa vi

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