La tension paraissait retomber, hier, à Bagnolet. Deux jours après les incidents qui ont suivi la mort d'un jeune de 18 ans, Yakou Sanogo, qui tentait d'échapper à la police en moto, la situation était «stabilisée», hier, selon la préfecture de Seine-Saint-Denis. Sur place, les acteurs locaux restaient prudents sur le caractère durable de ce retour au calme. «Tout va dépendre des déclarations que les jeunes entendront à la radio et à la télévision», explique Stéphane Maggi, responsable de l'association de prévention Rues et cités.
«Provoc». Dans la nuit de lundi à mardi, entre cinq et huit voitures, selon les bilans, ont été incendiées, contre 29 la veille. Un impressionnant dispositif de police quadrillait la commune. Plusieurs centaines de policiers, répartis par unités d'une quinzaine d'agents, étaient déployées. Equipés de matraques, boucliers de protection, flash-balls, projecteurs pour éclairer les façades des bâtiments du quartier de Malassis ou de Plateau. Un hélicoptère de la préfecture de police de Paris avait été dépêché au-dessus de la ville pour aider les fonctionnaires au sol. «Le coup de l'hélicoptère, c'était un peu de la provoc, totalement disproportionnée», se désole Stéphane Maggi.
«Cette présence des policiers était malgré tout utile après la nuit que l'on avait connue la veille, tempère Laurent Jamet, premier adjoint (PCF) de la commune. Mais il faut sortir de cette phase et retourner à celle du dial