La décision du ministère de l'Intérieur de reporter sine die l'incorporation des jeunes admis dans les écoles des «cadets de la République» provoque la colère des syndicats policiers et plonge dans le désarroi les futurs élèves ayant tout lâché pour suivre cette formation.
«Du fait des contraintes budgétaires», 1.050 de garçons et filles âgés entre 18 et 25 ans, qui avaient réussi les tests pour entrer le 1er septembre dans les écoles de police afin de devenir cadets de la République, ont été informés fin juillet de l'ajournement de cette formation, reconnaît l'administration.
«Sans précédent»
Les cadets de la République ont été créés par Nicolas Sarkozy, lorsqu'il était ministre de l'Intérieur, pour favoriser la mixité sociale au sein de la police, en offrant à des jeunes non bacheliers une formation en alternance (payée 600 euros par mois), les préparant au concours de gardien de la paix, pour qui le bac est exigé.
Le porte-parole du premier syndicat de gardiens de la paix, l'Union syndicale majoritaire, Yannick Danio, estime que la suspension de l'incorporation de futur policiers «est sans précédent dans l'histoire de la police nationale». «On met des jeunes, très motivés par le métier de policier, au chômage, c'est scandaleux» ajoute-t-il.
D'autres recrutements gelés
Du côté de l'administration, on souligne que l'incorporation de ces jeunes n'est pas annulée, mais suspendue : «ils seront reçus et conseillés et ils seront intégrés dès que le dispositif de formation sera relancé».
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