Habitante d'une petite ville de l'Essonne, Michèle (1), qui a dû annuler ses vacances aux Etats-Unis, ne décolère pas.«Nous devions partir en Floride le 5 août. Début mai, nous voulions faire des passeports classiques, mais la mairie nous en a dissuadés en nous proposant d'attendre la fin du mois et l'arrivée des nouveaux passeports biométriques. Tous les hôtels de ville n'ayant pas l'agrément pour honorer le dispositif [notamment le très draconien relevé d'empreintes digitales à réaliser lors du dépôt du dossier et à renouveler pour contrôle lors du retrait du passeport, ndlr], nous sommes allés faire notre demande début juin dans la municipalité voisine d'Athis-Mons (Essonne). Or, les passeports n'ont été validés que le 27 juillet en préfecture, soit presque deux mois plus tard. Ajoutez derrière le temps de fabrication. Résultat : on ne les a pas eus à temps pour monter dans l'avion. Heureusement, mon mari s'est fait remplir un ordre de mission d'urgence pour une intervention professionnelle. Ainsi, les assurances annulation fonctionnent. Sinon, c'était 2 500 euros de billets à la poubelle…»
La même mésaventure est arrivée à un restaurateur du IXe arrondissement de Paris. Cet homme devait s’envoler pour le Vietnam, début juillet, avec sa femme et ses trois enfants. Il s’est présenté en mairie de Villejuif (Val-de-Marne) le 17 mai. Trois mois plus tard, seuls deux membres de sa famille sur cinq ont reçu leur passeport biométrique. Les vacances se sont