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Travail dominical: Force Ouvrière joue son joker

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Force Ouvrière annonce avoir sollicité l'Organisation internationale du travail (OIT) pour vérifier la conformité de la loi avec les normes internationales. Une démarche à laquelle le syndicat avait déjà eu recours en 2007 pour la suppression du contrat nouvelles embauches.
Un panneau sur le parking d'un supermarché à Cabourg indiquant l'ouverture des magasins le dimanche, le 24 juillet 2009. (AFP)
par ARNAUD BERTRAND
publié le 14 août 2009 à 17h53
(mis à jour le 14 août 2009 à 17h54)

Voilà qui ne devrait pas ravir les accros du shopping. Force Ouvrière n'entend pas laisser le dimanche devenir le jour de la sainte consommation. Alors que la loi Maillé sur la travail dominical a été publiée mardi au Journal Officiel et s'appliquera à partir de dimanche, le syndicat a annoncé recourir à l'Organisation internationale du travail (OIT) pour veiller à la conformité de cette loi avec les normes internationales.

Selon FO, l'extension du travail au dimanche va à «l'encontre de la convention 106 sur le repos hebdomadaire», explique Yves Veyrier, secrétaire confédéral de l'organisation syndicale. Une convention adoptée par les pays l'OIT en juin 1957 puis ratifiée dans la foulée par la France. Elle vise notamment à encadrer strictement le respect d'un jour de repos hebdomadaire et à limiter les dérogations accordées.

C'est un vieux coup de fusil de la part de Force Ouvrière. La démarche est la même que pour l'abrogation du contrat nouvelles embauches (CNE). Un contrat de travail qui était assorti d'une période de deux ans pendant laquelle l'employeur pouvait le rompre sans justification.

Deux ans après sa promulgation, Force Ouvrière avait porté le dossier devant l'OIT. Le CNE avait alors été jugé non conforme aux normes sociales de la co