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Libération

Prison: quand parler à «Libération» prive de parloir

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Condamné à un an de prison ferme à la suite d’un coup de force dans le cadre d'un conflit salarial, Gérard Jodar, président de l'USTKE (Union syndicale des travailleurs kanaks et exploités), est privé de visites depuis hier mardi.
Le président de l'USTKE, Gérard Jodar. (© AFP Marc Le Chelard)
par MATTHIEU ÉCOIFFIER
publié le 19 août 2009 à 15h42
(mis à jour le 19 août 2009 à 15h42)

Parce qu'il a donné un entretien à Libération depuis sa prison de Nouvelle-Calédonie, Gérard Jodar, condamné à un an de prison ferme à la suite d'un coup de force dans le cadre d'un conflit salarial, a été privé de parloir. L'article de notre quotidien, où le président de l'Union syndicale des travailleurs kanaks et exploités (USTKE) déclare: «nous sommes toujours dans une colonie et pas très loin de l'époque du bagne», a été repris en une de la presse locale. Ce qui a fait grand bruit dans cet archipel du Pacifique.

«C'est suite à l’article»

Ce mercredi à 13h30, heure de Nouméa, l'épouse du président de l'USTKE s'est vu refuser l'exercice de son droit de visite à la prison de Camp Est, où son mari est incarcéré depuis le 29 juin, après sa condamnation à la suite de deux actions syndicales. «Ils m'ont interdit le parloir à moi et mes enfants. J'ai demandé au gardien la raison de ce refus, puis j'ai voulu voir le directeur. Il était trop débordé pour me recevoir. Un responsable m'a finalement dit: "vous savez très bien pourquoi, c'est suite à l'article". Visiblement M. Fenard,