La crise atteint aussi les tirelires en cochon des petits. En 2009, 40 % des parents donnent de l’argent de poche à leurs enfants. L’an dernier, ils étaient 45 %. Et en 2006… 51 %, selon plusieurs études de l’institut CSA réalisées pour le Crédit agricole. Moins 10 points : c’est la dégringolade des petites gratifications sonnantes et trébuchantes.
Punition. La baisse est importante chez les ouvriers : 41 % octroient des sous chaque mois à leur progéniture, contre 51 % en 2008. De plus, 31 % des parents qui donnent de l'argent de poche trouvent qu'il leur est budgétairement «plus difficile» aujourd'hui de donner, qu'avant la crise. 44 % des parents qui donnent de l'argent ont été contraints de restreindre leur pratique. Parmi les foyers les moins aisés (dont les revenus mensuels sont inférieurs à 2 000 euros), 73 % ont, ainsi, changé leurs habitudes. 16 % des parents ont tout simplement cessé de donner pièces ou billets. Plus un radis.
Pourtant le geste continue à être plébiscité. Pour 50 % des parents, ce don a une fonction pédagogique. Ainsi, 84 % des adultes qui distribuent des euros trouvent que leur enfant comprend mieux la valeur des dépenses depuis qu’il en reçoit. Et 71 % ne se privent pas de s’en servir comme punition, si l’enfant se comporte mal. En moyenne, les parents commencent à instaurer ce système quand l’enfant a 9 ans. Mais il faut attendre les 14 ans pour que la pratique devienne majoritaire (68 % des parents).
En moyenne, ils donnen