Pas de chance ! Comme si les 30 000 cas de grippe A ne suffisaient pas (lire page ci-contre), La Réunion replonge dans les affres du chikungunya. Pour la première fois depuis la fin de l'épidémie qui avait causé la mort de 254 personnes et fait 266 000 malades en 2005-2006, trois cas de chikungunya «autochtone», un «avéré» et deux «probables», ont été signalés la semaine dernière sur la côte ouest, dans un quartier de Saint-Gilles-les-Bains. Aucun des patients, victimes d'une forte fièvre, de douleurs articulaires et d'éruptions cutanées, n'avait voyagé à Madagascar, en Inde ou en Thaïlande, où la maladie du «dos courbé», transmise par le moustique Aedes Albopictus, sévit toujours.
Combinaison. Le centre national de référence des arboviroses de l'institut Pasteur, à Paris, où les prélèvements ont été envoyés, doit confirmer dans les prochains jours cette réémergence surprise et inquiétante du virus «pays». En attendant, le service de lutte antivectorielle (LAV) de la Drass (direction régionale des affaires sanitaires et sociales) de La Réunion a pris «toutes les mesures nécessaires», insiste Gaëlle Fohr, responsable adjointe. A pied ou perchés sur des 4 x 4, de jour et de nuit, les agents, en combinaison blanche, protégés par des masques, ont pulvérisé de la déltaméthrine dans le quartier concerné. Un produit «très toxique» qui tue les moustiques adultes. Les larves de l'Aedes ont été détruites directement dans les jardins