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REPORTAGE

Nouvelle-Calédonie: «Gérard Jodar dérange, on veut le faire taire»

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Alors que le procès en appel de Gérard Jodar et de six autres militants du syndicat de l'USTKE s'ouvre mardi matin à Nouméa, une trentaine de sympathisants a manifesté à Paris pour appeler à leur libération.
Corinne Perron, représentante de l'USTKE en France explique que le procès de Gérard Jodar est "injustifiable", le 24 août, à Paris. (AFP)
par Arnaud Bertrand
publié le 24 août 2009 à 18h11
(mis à jour le 24 août 2009 à 18h12)

«De par son incarcération, Gérard Jodar, qui est blanc, devient le fédérateur du peuple kanak». Les paroles de José Bové, vieil ami de la Nouvelle-Calédonie, il y a quelques jours ont trouvé une résonance particulière lundi après-midi, devant le palais de justice de Paris.

Sous un ciel qui avait mis ses menaces à exécution, une petite trentaine de personnes - kanaks, syndicalistes CGT ou Sud et simples sympathisants - a répondu à l'appel du collectif «Solidarité Kanaky», venu témoigner de son soutien au président du syndicat indépendantiste USTKE, détenu sur le «Caillou» avec six autres militants, depuis fin juin.

Une action symbolique, à quelques heures de l'ouverture du procès en appel (23 heures, heure française) à Nouméa, la capitale calédonienne. «Nous sommes venus dénoncer la justice coloniale de Nouméa et la condamnation injustifiable de militants syndicaux en Nouvelle-Calédonie, tance Corinne Perron, responsable de l'USTKE France. Il faut alerter l'opinion public sur le fait qu'en Nouvelle-Calédonie, il n'y a pas seulement le fléau de la grippe A mais aussi celui de la répression policière et judiciaire».

«La fin de la justice coloniale»

Condamné à un an ferme pour entrave à la circulation d'un avion, Gérard Jodar est un des rares syndicalistes à être enfermé dans les geôles françaises. Jeudi dernier, il a été privé de parloir pour avoir, selon les dires de sa femme, «<