8h45. Les yeux mi-clos, Solal, 16 ans, arrive devant le lycée Turgot, dans le 3e arrondissement parisien. MP3 sur les oreilles, regard fatigué, il s'adosse nonchalemment sur la rambarde du trottoir en attendant la rentrée... Enfin, la «fausse rentrée», celle qui débute deux semaines avant l'officielle.
C'est encore les vacances, et pourtant Solal s'est inscrit depuis le 17 août en stage de pré-rentrée dans son lycée. «Enfin, ce sont mes parents qui m'y ont surtout poussé», rectifie-t-il. «En même temps, c'est vrai qu'il fallait que je me perfectionne dans certaines matières». La veille, il est sorti, mais il confesse en souriant: «Je ne me suis pas levé puisque je ne me suis pas couché». Cette année, il passe en 1ere STI (Sciences et Technologies Industrielles) et a décidé de perfectionner son anglais. A raison de 3 heures de cours chaque matin, il espère bien faire de cette matière un atout pour la suite.
A côté de lui, Babacar, autre profil, plus studieux, plus sérieux. Cet élève de 17 ans qui rentre en terminale scientifique en septembre, a décidé de son plein gré de venir à ces cours de pré-rentrée. «Je voulais juste me réhabituer au rythme scolaire, explique-t-il. Assurer mes acquis pour faire une bonne année avant le bac». Peu loquace, à l'instar de ses camarades, il avoue, malgré sa motivation, que le réveil est quand même «injuste» à 7h du matin, un 26 août.
9h00. Les élèves s'engouf