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Libération
A la barre

Quinze mois ferme requis contre Jodar

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Nouvelle-Calédonie . Le leader de l’USTKE comparaissait hier avec cinq militants devant la cour d’appel de Nouméa.
par Christopher ALBANO, Nouméa Correspondance
publié le 26 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 26 août 2009 à 6h51)

«Liberté pour nos camarades. Libérez le président de l’USTKE». Tee-shirt blanc flanqué de ce slogan, rasé de près, Gérard Jodar entre, hier, dans la salle d’audience de la cour d’appel de Nouméa. Il est accompagné de cinq militants, eux aussi incarcérés au Camp-Est sous mandat de dépôt depuis le 29 juin. Un sourire pour son épouse Rose-Mai, un geste amical vers ses amis, et le leader de l’USTKE (Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités) prend place sur le banc des accusés.

Le 28 mai, 28 militants USTKE avaient pénétré illégalement sur le tarmac de l'aérodrome de Magenta, avant de monter à bord de 2 ATR 72 affrétés par Air Calédonie et Air Tahiti. «Pour échapper à l'assaut des forces de l'ordre», déclareront d'une même voix les militants avec un discours bien rodé. «Pour négocier avec la direction d'Air Calédonie sur la signature d'un protocole d'accord de fin de conflit», relate le procès-verbal de la garde à vue. Un militant accusé avait confirmé ces dires en garde à vue expliquant qu'une assemblée générale avait bien eu lieu le 27 mai au soir et qu'elle prévoyait de bloquer les avions. Avant finalement de se rétracter lors du premier procès, et de se réfugier dans le mutisme le plus total hier en appel. «Vous a-t-on menacé ?» questionne le président de la cour d'appel. Aucune réponse.

Bavard. Les Mélanésiens ne sont pas du genre bavard. Seul Gérard Jodar l'est. Le leader syndical passe beaucoup plus de temps à la ba