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La Mairie de Paris veut démocratiser l'IVG médicamenteuse

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23 centres de planification parisiens accueillent les femmes qui veulent interrompre leur grossesse. Dans cinq d'entre eux, elles pourront désormais avoir recours à une IVG médicamenteuse.
par CHARLOTTE BOITIAUX
publié le 27 août 2009 à 16h38
(mis à jour le 27 août 2009 à 16h42)

La mairie de paris prend le dossier de la sexualité et de l'avortement à bras le corps. Dès le mois de septembre, cinq centres de planification de la capitale proposeront aux patientes qui le désirent une interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse sans hospitalisation.

La mesure, qui peut paraître anecdotique, est pourtant de taille pour les femmes: «elles pourront désormais choisir entre l'interruption de leur grossesse par voie chirurgicale (dans les hopitaux, ndlr) ou par voie buccale (chez elle, ndlr) dans une société où l'accès à l'IVG est encore problématique», explique Fatima Lalem, adjointe au maire de Paris chargée de l'égalité entre les hommes et les femmes.

IVG médicamenteuse: un geste qui tend à se démocratiser

En Ile de France, les délais pour obtenir une IVG sont actuellement d'une dizaine de jours alors même qu'un délai de 5 jours est préconisé par la Haute Autorité de Santé (HAS). Ces problèmes de temps ne sont pas seulement liés à la population importante parisienne, ils découlent d'un fait sociétal: «de moins en moins de médecins s'investissent dans cette pratique, les militants pro-avortement partent à la retraite et l'orthogénie est une discipline qui intéressent moins les futurs médecins, Paris souffre de ce constat», explique Fatima Lalem.

C'est pourquoi, suite au vote de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2008, autorisant la pratique de l'IVG médicamenteuse dans les centres de planification et les centres de santé, la Mairie de Paris a décidé, sans attendre le dé