Debout dans le grand amphi, ils s'exercent à maîtriser leur souffle, pour combattre le stress. Ils sont 29 élèves, respirent doucement, bloquent leurs poumons quatre secondes, avant d'expirer lentement. Joade reste sérieux, Faustine réprime un fou rire. Ils pourraient être en vacances comme leurs copains de lycée, mais suivent les cours de «l'Ecole d'été».
Pour la deuxième année consécutive, ces dix jours dispensés à l’Insa (Institut national des sciences appliquées) de Villeurbanne (Rhône), sont entièrement pris en charge pour permettre aux lycéens de familles modestes de préparer leur intégration dans des classes préparatoires aux grandes écoles. L’idée est venue du constat qu’en 2007-2008, 3 % seulement des élèves de zones urbaines sensibles intégraient des classes préparatoires (3,4 % cette année).
Ludique. Pour rassurer ces 29 élèves, considérés comme «les plus méritants», ils sont logés pendant dix jours dans des studios individuels, ne manquent pas de loisirs collectifs, mais suivent un programme dense : techniques de communication par le regard, la voix, la démarche et le geste ; auto-évaluation de sa position dans un groupe ; construction d'un réseau au sein d'une grande école. Et visites des établissements qui participent au dispositif. Les Ecoles normales supérieures de Lyon, l'Insa, et l'Ecole de management. Des rendez-vous particuliers ont lieu aussi pour les visites des lycées qui les accueillent en prépa, en compagnie des proviseurs.
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