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Libération

Des loyers enfin en pente douce

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Logement. Après des années d’envolée, le prix des appartements à louer s’effrite.
publié le 3 septembre 2009 à 0h00

De la différence entre la perception du réel et la statistique. Une étude de Clameur (lire ci-contre) publiée hier, sonne comme une bonne nouvelle : pour la première fois depuis 1998, les loyers de marché (c’est-à-dire des logements mis en location) ont baissé en moyenne de 0,8 % sur les huit premiers mois de l’année comparé à la même période en 2008. Ce que n’ont pas vraiment remarqué les personnes à la recherche d’un logement. Le sentiment le mieux partagé est que les loyers sont au zénith, surtout dans les zones tendues, telles l’Ile-de-France, la région Paca et la plupart des métropoles régionales. Il faut compter de 800 à 1 000 euros pour louer un deux-pièces à Paris et dans la périphérie, de 500 à 800 euros à Nice, Marseille ou Lyon, et de 500 à 600 euros à Lille, Bordeaux, Nantes, ou Strasbourg. Ces valeurs, correspondant à une fourchette de 50 % à 100 % du Smic, éclairent la difficulté pour les personnes à revenus modestes ou moyens à accéder au logement dans les grandes agglomérations. En moyenne, les ménages y consacrent près du quart de leur budget.

«Attentisme». Du coup, cette baisse de 0,8 % dont fait état Clameur n'est pas perceptible, d'autant qu'elle arrive après une décennie marquée par la flambée des loyers : + 4,5 % en 2007, + 4,8 % en 2006, + 5,1 % en 2005, ou encore + 4,6 % en 2002 et + 5,5 % en 2001. Une inflation locative nettement supérieure à l'indice des prix à la consommation et à l'évolution du pouvoir d'achat. Le retournement cons