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Libération

Pas de Taser pour la police municipale

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Arme . Le Conseil d’Etat a estimé que les agents communaux n’étaient pas assez formés.
publié le 3 septembre 2009 à 0h00

Nouveau revers pour la société SMP Technologies, mieux connue sous le nom de Taser France. Le petit pistolet polémique qui délivre des impulsions électriques va être retiré aux polices municipales. Hier, le Conseil d’Etat, saisi par l’association Raidh (Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’homme), a interdit son utilisation pour ces fonctionnaires.

Dans un communiqué publié sur le site internet de l'institution, on lit : «La décision du Conseil d'Etat ne remet pas en cause le principe de l'emploi de pistolets à impulsion électrique [les «Taser», ndlr]. Elle juge cependant que les particularités de cette arme d'un type nouveau imposent que son usage soit précisément encadré et contrôlé. Tel est le cas pour son utilisation par les agents de la police nationale. Mais, faute d'un dispositif comparable suffisamment précis pour les agents de police municipale, le décret autorisant leur équipement est annulé.» Des arguments mis en avant également par Amnesty International, rappelle Leïla Le Boucher, porte-parole de la commission arme au sein de l'ONG. L'association estime que son utilisation nécessite une «formation assez particulière» dont les policiers municipaux ne bénéficient pas.

«Ça passera». Toutefois, Raidh n'a été qu'à moitié entendu. L'association réclamait également le retrait d'un décret autorisant la police nationale et la gendarmerie à user du Taser, mais le Conseil d'Etat a jugé les garanties suffisantes pou