Mourir à Paris lorsque l’on désire reposer dans un carré confessionnel est assurément un casse-tête légué aux proches. Depuis quelques temps déjà, certains cimetières parisiens arrivent à saturation. Et les familles de confessions juive et musulmane ont de plus en plus de difficulté à trouver des places selon leur souhait.
Un carré musulman de 128 places vient bien d'être créé par la mairie de Paris dans le cimetière que la ville possède à Ivry, dans le Val-de-Marne, mais pour les familles juives «le problème se pose avec une extrême acuité sur le cimetière de Pantin[Seine-Saint-Denis],explique Jack-Yves Bohbot, vice-président du Consistoire central de France. En raison de l'emprise foncière des immeubles autour, aucun agrandissement n'est possible». Résultat : «Le carré juif y est plein à craquer. Désormais vous pouvez voir dans la 78e division des tombes juives mélangées avec celles des autres défunts. Pour les personnes désirant respecter les règles de la tradition juive, c'est un vrai souci.»
«Tolérance». A la mairie de Paris, également propriétaire d'un cimetière de Pantin, le problème est pris très au sérieux. Le service de presse commence toutefois par une précision juridique : «La présence de carrés confessionnels dans les cimetières n'est pas inscrite dans la loi française, puisque les lieux d'inhumation sont placés sous le coup de la loi de 1905 séparant l'Eglise et l'Etat. De ce fait, la ville n'a aucune obligation en termes