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Libération

La mère d’un garçon handicapé porte plainte contre l’Education nationale

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L'enfant n’a pas pu être scolarisé faute d’auxiliaire de vie scolaire. Un cas loin d'être isolé, s'alarment syndicats et associations.
par CORDELIA BONAL
publié le 7 septembre 2009 à 15h17
(mis à jour le 8 septembre 2009 à 16h48)

Le geste est symptomatique du désarroi dans lequel sont plongés nombre de parents d'enfants handicapés en cette rentrée scolaire. La mère d’un garçon de 3 ans légèrement handicapé a porté plainte vendredi à Agen contre le ministère de l’Education nationale pour «non scolarisation de son enfant».

Cette mère habitant Bon-Encontre (Lot-et-Garonne) avait reçu en juillet une décision de la commission des personnes handicapées du Lot-et-Garonne accordant à son fils une AVS (aide de vie scolaire), soit une personne chargée de l'accompagner en continu sur le temps scolaire dans l’école maternelle, ainsi que le prévoit la loi.

«A la rentrée, il n'y avait pas d'AVS pour s'occuper de mon enfant. La directrice de l'école a refusé de le prendre en charge», a expliqué la mère de l'enfant. Le problème est en passe d'être résolu, selon le ministère, qui fait savoir que l'enfant pourra être accueilli dès demain, deux jours par semaine dans un premier temps. Mais une trentaine d'enfants seraient dans ce cas dans le département selon l'antenne départementale du principal syndicat d'enseignements du primaire, le SNUipp-FSU.

«Attendre la Toussaint»

Depuis la loi sur le handicap de février 2005, l’Education nationale a obligation d'accueillir les enfants handicapés dans l’école du quartier. Des milliers d'AVS ont été recrutés dans la foulée, pour la plupart sur des contrats de trois ans renouvelables une fois... et une fois seulement.

Si bien qu'aujourd'hui, les premiers AVS recrutés en 2003 arrivent en