Menu
Libération

Besson veut vider la «jungle» de Calais

Article réservé aux abonnés
Le ministre annonce une mesure policière dans les prochains jours visant à chasser les sans-papiers. Les associations dénoncent l'absence d'alternative, Villepin un «effet d'annonce».
par
publié le 17 septembre 2009 à 7h51
(mis à jour le 17 septembre 2009 à 7h54)

Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a annoncé mercredi soir à TF1 la fermeture imminente, «avant la fin de la semaine prochaine» de la zone proche du port de Calais où se trouvent des centaines de sans-papiers.

Interrogé sur le sort des migrants, venant pour la plupart de pays déchirés par des conflits meurtriers comme l'Afghanistan ou l'Irak, après la fermeture de cette zone, Eric Besson a assuré qu'une «solution individuelle» serait proposée à chacun, les choix proposés étant le «retour volontaire», la demande d'asile ou l'expulsion.

«Si la situation en Afghanistan ne le permet pas, il n'y aura pas de retour forcé» dans ce pays, a-t-il toutefois affirmé.

Dans un communiqué, le ministère de l'Immigration met en avant des «comptes-rendus» faisant selon lui «apparaître une remontée très forte de la délinquance dans le Calaisis, après plusieurs années d'accalmie due à la fermeture du centre de Sangatte en 2002».

«Depuis deux ans, les filières clandestines ont reconstitué une nouvelle plaque tournante du trafic d'êtres humains, à proximité directe du port de Calais», affirment les services de Besson, parlant d'une «zone de non droit».

«L'outil de travail des filières clandestines»

Le ministère assure que «depuis six mois, un squat ou campement est fermé chaque semaine» et que «30 filières clandestines ont été démantelées» tandis que dans le cadre d'une «aide humanitaire aux migrants les plus