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Libération

La prison dans l’œilleton des députés

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assemblée. Pendant trois jours, le projet de loi pénitentiaire, qui prévoit notamment la possibilité du pacs en prison, a été débattu.
publié le 19 septembre 2009 à 0h00

Vendredi, 2 heures du matin : les députés achèvent l'examen du projet de loi pénitentiaire censé «en finir avec la honte de la République», comme n'a cessé de le répéter la droite. Retour sur trois jours de débats, où il est notamment question d'explosifs en sucre et de Pacs.

Les fouilles. Dieu qu'ils tombaient bien ces «explosifs» ! Jeudi, la gauche présentait ses amendements pour interdire les fouilles corporelles en prison, lorsque la ministre annonce : «Aujourd'hui même, une fouille vient de permettre à Meaux de trouver sur un détenu des explosifs.» Les amendements de l'opposition sont rejetés. Et le texte de l'Assemblée se borne à encadrer les «investigations corporelles internes», «proscrites sauf impératif spécialement motivé».

Mais vendredi, la chancellerie a dû reconnaître qu'il n'y avait finalement pas d'explosifs à Meaux, mais des éléments permettant de fabriquer une bombe. Du «sucre», un «circuit électrique» et une «liste manuscrite de produits», selon Jean-Philippe Thomas, secrétaire régional de l'Ufap (Union fédérale autonome pénitentiaire). Ce qui est sûr en tout cas, c'est que cette «grosse quantité de sucre» n'a, on s'en doute, pas été trouvée lors d'une fouille corporelle mais dans celle d'une cellule. «La garde des Sceaux nous a enfumés», s'agace un député socialiste.

La cellule individuelle. Ce n'est pas une avancée, mais un plus petit