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Libération

Près d’un lycéen anglais sur deux rémunéré

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Depuis 1999, les jeunes défavorisés de 16 à 19 ans signent un «contrat d’éducation».
publié le 6 octobre 2009 à 0h00

Dany est inquiet. Le mois d'octobre est déjà bien entamé, et il n'a toujours pas reçu son bonus. John le rassure. «Ce doit être un des retards habituels, moi je l'ai touché début septembre, pour me remercier d'être revenu à l'école après les vacances», plaisante-t-il sur le principal forum de discussion d'étudiants britanniques sur le Net.

Le versement de l'EMA (Education maintenance allowance) subit parfois encore quelques ratés. Pourtant, le système date déjà de septembre 1999. L'initiative avait été lancée dans la foulée de l'élection de Tony Blair et de son New Labour. Le but était d'encourager les jeunes de 16 à 19 ans issus de milieux défavorisés à poursuivre leurs études.

Dix ans plus tard, le bilan est plutôt positif. En août 2009, plus de 570000 jeunes en Angleterre ont reçu une aide sous la forme de l’EMA, dotée d’un fonds de 500 millions de livres sterling (545 millions d’euros). Le système varie en fonction de la région - l’Irlande du Nord, l’Ecosse et et le Pays-de-Galles gèrent leur système d’éducation. Le principe est simple : en fonction des revenus de la famille, et s’ils sont bas, un jeune qui choisit de poursuivre ses études après 16 ans bénéficie d’un versement hebdomadaire sur un compte bancaire personnel. A cette somme s’ajoute deux fois par an le versement d’un «bonus» de 100 livres, lié aux résultats et à la performance.

L'EMA est en effet un contrat. Au moment de la demande, le jeune signe un «learning agreement»<