Les auditions sur la burqa se poursuivent. Faut-il légiférer contre le port de ce voile, ou l’autoriser, ou bien proposer des alternatives? La mission parlementaire «sur la pratique du voile intégral sur le territoire national», lancée en juillet sous le patronage d’André Gerin, député PCF du Rhône, a de nouveau reçu ce mercredi différents acteurs de la société civile (associations, philosophe, hommes politique…) afin qu’ils s’expriment sur cette pratique qui dérange, qu’ils apportent leurs témoignages.
Mahmoud Doua était de ceux-là, en compagnie de représentants de la Ligue Des Droits de l’Homme et de Rémi Schwartz, conseiller d’Etat et rapporteur en 2003 de la Commission Stasi (à l’origine de la loi sur l’interdiction des signes religieux ostensibles à l’école).
Mahmoud Doua, imam à la mosquée de Bordeaux, est aussi professeur en anthropologie du monde arabomusulman à l'Université de Bordeaux III. Il enseigne la connaissance de l'islam dans différentes mosquées girondines. Une double casquette qui lui permet d'évoquer aussi bien des « éléments de terrain, mais aussi des éléments d'analyse universitaire».
Pour cet homme de religion qui se déclare du mouvement réformiste, légiférer sur le port du voile intégral serait une erreur. Une opinion qu'il avait déjà évoqué lors de son passage télévisé dans l'émission C dans l'air en juin 2009, et qui lui a valu d'être agressé quelques jours plus tard, à la sortie de la Mosquée de Talence, par deux jeunes salafistes qu