Sept syndicats organisent, ce mercredi, la première journée d'action interprofessionnelle depuis la rentrée, sur le thème de la lutte «pour le travail décent».
L'initiative, qui relaie en France la journée mondiale organisée sur ce thème par la Confédération syndicale internationale (CSI), consacrera une fissure dans l'unité syndicale qui prévalait depuis bientôt un an. FO, qui dit militer pour «une grève franche» de 24 heures, a en effet décidé de ne pas s'y associer, préférant tenir un colloque avec des syndicalistes étrangers.
«C'est une journée de mobilisation dans une centaine de pays, a expliqué mercredi le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault. Les salariés de différents continents ont bien conscience qu'ils sont confrontés à un système économique qui les met en concurrence.» Le syndicaliste a invité mercredi les salariés à «trouver les formes les plus originales, les plus mobilisatrices» à l'occasion de cette journée d'actions.
Les sept centrales syndicales -CGT, CFDT, CFE-CGC, CFTC, Solidaires (dont les syndicats Sud), Unsa (autonomes), FSU- qui se sont coordonnées lors d'une réunion le 28 septembre, continuent de réclamer «une autre politique économique et sociale afin de protéger les emplois, s'opposer aux licenciements et défendre les salariés».
«Parler salaire, emploi, conditions de travail»
Elles ont donné toute liberté à leurs structures locales pour fixer ensemble les modalités d'action.
A Paris, il n'y aura pas de défilé, mais un rassemblement régi