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Libération

Raffarin «aurait aimé être informé»

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Premier ministre à l’époque des faits, il a témoigné hier devant le tribunal.
publié le 8 octobre 2009 à 0h00

Deux ex-Premiers ministres se sont croisés, hier, au tribunal de Paris. Jean-Pierre Raffarin, aujourd'hui sénateur, a livré un témoignage, bref, dans l'affaire Clearstream devant Dominique de Villepin, son successeur à Matignon. Raffarin est le seul témoin gouvernemental au procès. Et c'est celui qui n'a presque rien su, avant la révélation de l'affaire par la presse, début juillet 2004. Il le déplore quand même. «Dominique de Villepin - alors ministre de l'Intérieur - m'a appelé pour me faire part de la parution prochaine d'un article faisant référence à des problèmes de commissions et mettant en cause des personnalités», explique Raffarin. Après la publication du Point, le Premier ministre se tourne vers Nicolas Sarkozy, son ministre de l'Economie pour l'aviser «que le père du ministre mentionné par l'article comme ayant des comptes est vraisemblablement le sien ».

Sous-informé. Raffarin dit avoir eu tout de suite «une réaction de distance» devant ces informations. «J'y accordais peu de crédit.» Il admet pourtant avoir été sous-informé. «Il est clair que se pose la question de la transmission de l'information dans l'appareil d'Etat. Mais il s'agissait d'un dossier sensible et incertain.» Villepin n'est pourtant peut-être pas fautif, selon Raffarin. «Le ministre de l'Intérieur n'a pas jugé ces informations suffisamment sûres pour les transmettre au Premier ministre», juge-t-il. Les transmettre, c