Dominique de Villepin acculé. Ils sont trois. Pour une fois coalisés contre le quatrième. L'ancien trader, l'ancien dirigeant d'EADS et l'ancien général. Imad Lahoud, Jean-Louis Gergorin (qui sont prévenus) et Philippe Rondot (qui n'est que témoin) ont comparu alignés, hier, pour une confrontation générale avec Villepin. Pour la première fois, l'ex-Premier ministre se trouble. Son micro tombe. Son avocat se précipite pour le ramasser, Dominique de Villepin se reprend et sourit. A trois contre un, on quitte les rives incertaines. L'accusation prend de l'assurance. Mais l'homme politique n'est pas tombé. Il s'insurge. «Nous n'avons pas comploté ! s'exclame-t-il en fin de journée. On ne complote pas quand on est ministre. Je veux bien qu'on m'accuse de beaucoup de choses, mais de coups tordus, non. Toutes vos questions, monsieur le procureur sont sans fondement. Il y a dans cette instruction quelque chose de scandaleux».
Questions qui fâchent. Hier après midi, Dominique de Villepin semblait moins confiant dans la justice qu'au premier jour du procès. Cette confrontation, le président Dominique Pauthe l'a ouverte par le chapitre sur la falsification, et il a, avec les déclarations des uns et d'autres, fini par isoler Imad Lahoud : «On a du mal à vous suivre M. Lahoud, je dois le confesser. Vous avez donc seulement rajouté deux noms dans les listings?»«J'ai reconnu avoir détenu des fichiers, répond-il. Mais c'était M. Gergor