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TEMOIGNAGES

«Aller à reculons au travail en se demandant ce qui va encore arriver»

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Le manque de solidarité entre collègues, les temps de pause réduits, une hiérarchie oppressante, vous êtes nombreux à témoigner sur notre forum «Stress au travail». Sélection.
par Libération.fr
publié le 14 octobre 2009 à 13h04
(mis à jour le 14 octobre 2009 à 13h04)

Vous êtes nombreux à réagir sur notre forum «Stress au travail». Des témoignages empreints de colère, de résignation souvent, d'envie de faire bouger les choses aussi. Sélection.

Le stress au travail: la méthode «acupuncture»

Quand ton n+1, t'appelle 1 fois sur 2 , 10 fois par jour, pour te reprocher une broutille ou te recaler immédiatement sur un défaut imaginaire , pour te "former''.
Quand ton n+1 en public, quand tu es en retard de 10 mn te demande comment était ta grasse matinée. ou quand tu quittes le boulot a 19 heures et te demande pourquoi tu prends ton après midi.
Quand ton N+1 reproche ton boulot mais ne couvre jamais... d'autres succursales.
Quand pour détendre l'atmosphère devant la machine, il te déballe ses souvenirs d'anciens combattants quand il a travaillait d'autres succursales.
Mais le pire c'est cette indifférence des délégués syndicaux, la lâcheté des collègues...
Benet

En effet, le manque de solidarité entre collègues et l'individualisme de chacun sont probablement la plus difficile des causes de stress à résoudre...

Pas de chance, il s'agit d'un phénomène de société complexe...  Pas de chance, on a beau trouver que les "patrons" en profitent... Ce sont nous salariés qui en portons la plus grande responsabilité.

Encore 20 ans à faire ;-)

Cap2006

De l'auto-évaluation et autres concepts pro-actifs

1) La démarche est soviétique : on vous demande de faire votre auto-critique comme dans les procès staliniens. C'est à vous de vous dévaluer, de vous mettre des bémols.

2) L'auto-évaluation est un procès avec un protocole à l'envers : au lieu d'avoir un chef qui vous critique, et vous vous défendez après, vous vous critiquez vous-même et la parole est ensuite à l'accusation.

3) La démarche est «tout ce que vous avez dit peut être retenu contre vous». Si votre supérieur vous contre après que vous ayez parlé, c'est consigné par écrit et vous êtes considéré comme de mauvaise fois. Ainsi j'ai eu dans ma lettre de licenciement la phrase « malgré les avertissements de tous vos supérieurs... » Vous êtes vu comme étant dans le déni.

4) L'auto-évaluation n'empêche pas le passage en force : ainsi, lors de la note annuelle, c'est le supérieur qui vous évalue après consultation des chefs ; vous n'avez aucun droit à la parole. C'est un monologue du grand chef. Si la note négative tombe (c'est arrivé deux fois pour moi sans aucun argumentaire), la lettre recommandée qui suit n'a fait l'objet d'aucun débat. De plus, cette évaluation peut contredire