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Grippe A: l'Académie de médecine défend l'utilité du vaccin

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Les experts tentent de convaincre les Français -et en premier lieu le personnel soignant- qui ne souhaitent pas se faire vacciner contre la grippe A.
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publié le 14 octobre 2009 à 11h37
(mis à jour le 14 octobre 2009 à 11h37)

Alors que plusieurs sondages montrent que les Français n'ont pas l'intention de se faire vacciner, l'Académie nationale de médecine apporte son grain de sel au débat, tentant de convaincre, à son tour, de l'utilité de la vaccination.

Pour le virologue Bruno Lina -se présentant en «farouche défenseur de la vaccination»- l'enjeu clé est la vaccination du personnel soignant. «Si on a un pic épidémique important, s'il n'y a pas de soignants, des malades mourront». Dans le même temps, il a reconnu être «incapable de dire ce que l'épidémie va donner», mais «il n'est pas raisonnable de penser qu'il ne se passera rien».

Des vaccins «a priori sûrs»

Selon une étude présentée aujourd'hui par le quotidien Le Figaro, une majorité de Français (60%) n'ont pas l'intention de se faire vacciner. En cause: les effets secondaires potentiels et notamment la présence d'adjuvants, ces substances rajoutées au vaccin pour doper son efficacité.

Le Pr Lina a reconnu que le vaccin peut présenter des effets secondaires, mais estimé qu'il ne s'agissait pas d'effets «cataclysmiques», citant douleurs au point d'injection, fièvre ou fatigue. A propos des effets délétères redoutés des adjuvants, le virologue a estimé qu'il s'agissait de produits «a priori sûrs». En simplifiant, a-t-il expliqué en substance, il s'agit d'extraits de peau de requin émulsionnés dans de l'huile et de l'eau.

L'infectiologue François Bricaire a invité à ne pas faire «trop de procès d'intention» <