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Libération
Récit

Lahoud-Villepin, au jeu des belles-familles

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L’informaticien à l’origine de l’affaire Clearstream connaissait la belle-sœur de l’ex-Premier ministre. Voyage dans les hautes sphères, entre oligarchie et dîners en ville.
Delphine Piloquet, belle-soeur de Dominique de Villepin. (MARTIN BUREAU / AFP)
publié le 15 octobre 2009 à 0h00

Imad Lahoud, «l'infiltré». L'expression est de Dominique de Villepin. Infiltré «au cœur de l'appareil d'Etat». Au ministère de la Défense. A la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Chez les renseignements généraux. Dans l'entreprise EADS. Et infiltré maintenant dans la propre famille de l'ancien Premier ministre. Ce dernier point avait échappé aux juges de l'affaire Clearstream : le falsificateur présumé des listings fréquentait la belle-sœur de Dominique de Villepin, Delphine Piloquet, la sœur de Marie-Laure de Villepin. Qu'elle soit le fait du hasard ou d'une «infiltration», cette coïncidence a troublé le tribunal, lundi. Contredisant le général Rondot, Villepin en effet a nié connaître le nom de la «source» des listings. Comme il a nié avoir téléphoné à Rondot pour qu'il fasse «le nécessaire pour qu'Imad Lahoud soit libéré» lors de sa garde à vue, en mars 2004. L'ex-Premier ministre a martelé qu'il n'avait «jamais rencontré Imad Lahoud». Et voilà qu'on apprend qu'à l'été 2004, Lahoud passait quelques jours «dans la propriété familiale de la maman de Delphine», en Normandie. La «belle-mère de Dominique»

chiraquie. Entendue lundi, Delphine Piloquet, grande, blonde, coiffée façon Boucle d'or, a nié, avant toute chose, avoir organisé une rencontre en 2005, entre Villepin et Lahoud, comme l'avait prétendu l'ancien trader au début du procès. «C'est un pur menson