Principe de précaution. Le mot n’a pas été prononcé par l’Afsset (Agence de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail) qui a présenté, hier, son pavé (469 pages) sur les radiofréquences. Mais il transpire à toutes les pages de l’avis très documenté rendu par l’agence en même temps que son rapport. Ce travail était très attendu. Alors que les procédures devant les tribunaux s’emballent et surtout se durcissent, certaines allant jusqu’à ordonner le démontage des antennes de téléphonie mobile, il y avait urgence à s’appuyer sur un socle de travaux solide. C’est chose faite avec cette expertise qui a passé au crible près de 3 500 travaux scientifiques publiés entre 2005 et 2009 dans des revues internationales.
L’Afsset a brassé large, comme l’a dit hier Martin Guespereau, son directeur général, élargissant son focus à toutes les ondes : celles utilisées par les professionnels (radars, appareillage médical), celles de la vie courante (wi-fi, réception de la radio, micro-ondes…). Avec au centre de l’exercice, la téléphonie mobile, le sujet qui a focalisé l’essentiel des curiosités scientifiques. Martin Guespereau n’a pas conclu à la dangerosité d’une exposition aux radiofréquences, tout en soulignant que le niveau de preuve n’est pas suffisant pour conclure en la matière. Il a appelé à poursuivre les recherches.
«Rupture». Pour ne pas prêter le flanc aux critiques, l'agence avait joué carte sur table. «Montrons que nous sommes une mais