«On voit bien que le solidaire, ça marche, ça intéresse de plus en plus de gens.» La voix est familière. D'ordinaire, elle parle argent, finance, actions sur France Info. C'est celle de François de Witt. Il présente la semaine de la finance solidaire, du 4 au 11 novembre. Il prononce «dusolidaire», comme on dirait «de l'Alcatel»,«du BNP». Une nouvelle valeur boursière lancée sur le marché. A quoi sert-elle ? A des gens qui en ont besoin. Ce sont les «bénéficiaires» de la finance solidaire.
«Parlez-moi d'Hakim», dit François de Witt au type qui a monté sa boîte de livraison de marchandises en ville et à vélo, à Bordeaux. «Eh bien Hakim, il avait un contrat aidé, une difficulté de parcours personnel, il est devenu chef d'équipe chez nous.Il s'y sent très bien, et donc c'est un exemple», dit le garsen costume. Suivant !
Une dame avec des lunettes rouges, une voix très «prout-ma-chère» s'avance. Elle dit : «Je pense que la solidarité en période de crise est une valeur sûre. Est-ce que l'économie peut participer au combat contre la pauvreté ?» Elle pense que oui. La preuve, elle raconte l'histoire de Karine, «en rupture conjugale», qui est allée vivre dans une cité un «peu chaude à Marseille, les Cèdres». Le réseau de la dame a mis un T3, acquis «pas très cher», à disposition de Karine. Pour 320 euros mensuels. La première année, Karine a pu s'i