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Tarnac : la contre-enquête qui dérange

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La défense pointe les anomalies et les contradictions des procès-verbaux de la police.
Le 10 novembre 2008 sur la ligne TGV entre Perpignan et Narbonne, où le service avait été perturbé par le sabotage d'une caténaire. (© AFP Raymond Roig)
publié le 2 novembre 2009 à 0h00

Une enquête au point mort. Et aujourd’hui, une contre-enquête. Depuis un an, l’enquête du juge antiterroriste Thierry Fragnoli sur les sabotages des lignes TGV dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008 n’a pas permis de découvrir d’éléments matériels confirmant l’implication des neuf jeunes installés à Tarnac, en Corrèze. Ils sont tous, à ce jour, mis en examen pour «association de malfaiteurs, destructions et dégradations en relation avec une entreprise terroriste». Julien Coupat étant poursuivi pour «direction ou organisation» du groupe.

L'enquête n'est pas allée au-delà des premières constatations qui incriminaient Julien Coupat : sa présence en compagnie d'Yildune Lévy à proximité d'une voie sabotée, la nuit des faits. Dans une note qui doit être transmise au juge aujourd'hui, les avocats de la défense, Mes Thierry Lévy, Jérémie Assous et William Bourdon, contestent désormais les premiers éléments recueillis. Les avocats rappellent que Yildune Lévy et Julien Coupat ont été «suivis de manière continue depuis leur départ de Paris dans la matinée du 7 novembre jusqu'à leur retour dans la capitale, dans la matinée du 8 novembre». «Leur participation à ces faits», qu'ils contestent, «ne devrait pas faire de doute». «Or non seulement le doute existe, notent-ils, mais les incohérences et les anomalies dont sont émaillées les constatations des enquêteurs amènent à s'interroger sur leur crédibilité.»

Des traces de semelles et de pneus qui n