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Libération

Un week-end de concorde pour les protestants français

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Luthériens, évangéliques, réformés, mennonites… 15 000 pratiquants se sont réunis en Alsace pour un premier mégaculte national.
publié le 2 novembre 2009 à 0h00

Les protestants n'ont pas apprécié que Nicolas Sarkozy, François Fillon et Brice Hortefeux, ministre chargé des Cultes, n'honorent pas de leur présence la première fête française du protestantisme organisée ce week-end à Strasbourg. Bien qu'Alsacien, Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat à la Justice et aux Libertés, n'était pas là non plus. «Il est surprenant qu'aucun représentant de l'Etat n'ait pu se libérer, ironise Claude Baty, président de la Fédération protestante de France (FPF). C'est dommageable pour le gouvernement que l'équité entre les cultes ne soit pas tout à fait préservée.» Comprendre que les catholiques, musulmans et juifs seraient mieux traités. Hier matin, la foule rassemblée pour le culte a d'ailleurs réagi par des huées lorsqu'elle a été invitée à «occuper les quatre places réservées aux responsables politiques qui ne sont pas là». Gérard Larcher, président du Sénat, a certes participé aux festivités, mais il est protestant. «Cela ne va pas nous empêcher de vivre», ajoutait Claude Baty. Le fait est que la fête a bien eu lieu. Les organisateurs espéraient 10 000 personnes, près de 15 000 auraient fait le déplacement, selon eux.

Calvin. La fête s'est déroulée dans une quinzaine de lieux. On y prie, on y étudie la Bible, on y débat du «droit de s'enrichir», d'homosexualité, du couple, de bioéthique, des migrants, d'Haïti, de la lutte contre le sida au Congo, de Calvin dont on célèbre cette année l