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Libération

Acadomia assure le bac et rassure les parents

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lycée. Selon un sondage, la formule de soutien «satisfait ou remboursé» séduit les foyers modestes.
publié le 3 novembre 2009 à 0h00

Le bac, aujourd’hui si dévoyé, vaut encore quelque chose. Les familles les plus modestes sont même prêtes à de vrais sacrifices financiers pour que leur enfant le décroche. C’est l’une des premières leçons du programme, très décrié, «Le bac, satisfait ou remboursé» proposé par Acadomia, première société de soutien scolaire privé en France.

Lancée à la rentrée, la formule propose un contrat inédit, inspiré de celui des grandes surfaces, entre l’élève et Acadomia. La société s’engage à rembourser la famille si le lycéen rate le bac. L’élève, lui, doit suivre soixante heures de soutien sur l’année, des évaluations et deux stages collectifs de dix heures (un seul stage de douze heures s’il est individuel). Acadomia ne rembourse que s’il est assidu. Les parents doivent débourser 247 euros par mois - et ce sur douze mois. Après les déductions fiscales, cela leur revient à 145,50 euros.

Devant la polémique - le ministre de l'Education, Luc Chatel, s'est dit «choqué par cette marchandisation du bac», suivi par les syndicats enseignants, les parents d'élèves, etc. -, le patron d'Acadomia, Philippe Coléon, a commandé un sondage à l'institut CSA (1). Les parents d'élèves, à qui l'on demandait s'ils trouvaient l'initiative intéressante, ont répondu oui à 55,4 % pour ceux issus de milieux favorisés et à 64,1 % pour ceux de milieux modestes. Un saut de près de dix points. «Il existe un décalage entre ce qui se dit sur ce programme et ce que les gens vivent, explique Philip