Améliorer la recherche, lutter contre les inégalités et faire de la vie après le cancer un axe majeur : le deuxième plan cancer, annoncé hier à Marseille par Nicolas Sarkozy pour 2009-2013, devrait mobiliser autour de ces thèmes 750 millions d’euros, alors que le premier plan (2003-2007), lancé par Jacques Chirac, a été épinglé par la Cour des comptes, puisque seul un tiers des 70 mesures promises a été réalisé.
«Qui peut accepter, en 2009, qu'on ait deux fois plus de chances de mourir d'un cancer entre 30 et 65 ans selon que l'on soit en haut de l'échelle sociale ou en bas ?» a demandé le chef de l'Etat, rappelant que la mortalité par cancer du pharynx est «multipliée par 10» dans les milieux défavorisés. Le Président regrette aussi les «inacceptables» inégalités géographiques. Comment les combattre ? En augmentant de 15% les dépistages, voire de 50% dans les départements les plus atteints. En installant 74 machines d'IRM (imagerie par résonance magnétique) d'ici à 2013, «dont 39 dans les 10 régions ayant la mortalité pour cancer la plus élevée». Dans ce plan inspiré du rapport du professeur Grünfeld, il souhaite l'organisation d'une «journée nationale de l'activité physique», car elle «ne doit pas être l'apanage des habitants des beaux quartiers». Et il justifie la hausse de 6% du tabac votée la semaine dernière par l'Assemblée nationale : «En période d'inflation nulle, c'est une forte progression.» Par ailleurs