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Libération

Hortefeux invente «la tranquillité nationale»

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Sécurité. Le ministre de l’Intérieur se félicite d’une baisse de la délinquance et multiplie les annonces.
publié le 13 novembre 2009 à 0h00

Qui a dit : «Lorsqu'un caïd de banlieue se réveille à midi, ne travaille pas de la journée et roule le soir en Porsche Cayenne, en Audi A 8, il est légitime de se poser la question de la source de ses revenus» ? Réponse A : Nicolas Sarkozy ; réponse B : Brice Hortefeux. Si vous cochez B, vous êtes dans le vrai, ce sont les propos tenus hier par le ministre de l'Intérieur. Avec l'option A, vous n'avez pas faux, tant transparaît la voix de son président dans le discours de Brice Hortefeux.

«Honnêtes gens».A quatre mois des régionales, le ministre a prononcé hier un discours programmatique autour de son premier bilan place Beauvau et les chantiers à venir. Fort du slogan «la sécurité partout et pour tous» accroché au pupitre, il a défendu un «objectif aussi clair que simple» : «Garantir une vie paisible et tranquille à tous les honnêtes gens […] dans nos villes, nos quartiers et nos campagnes.» Après «l'identité nationale», voici donc venu le temps de la «tranquillité nationale», dont Hortefeux entend être le ministre. Pour ce faire, il ratisse large : il promet la sécurité de 7 à 77 ans, avec des dispositifs de sécurisation dans et autour des établissements scolaires, et affirme que «l'honneur d'une société, c'est de protéger ses aînés». Au passage, Hortefeux persiste et signe sur l'idée controversée d'un couvre-feu qui s'appliquerait aux moins de 13 ans ayant déjà fait l'objet d'une sanction éducative. Le préfet pou