La partie de ping-pong entre le ministre de l’Education, Luc Chatel, et Ségolène Royal s’est prolongée, vendredi, à propos des «chèques contraception» pour mineures que la présidente de Poitou-Charentes compte mettre en place dans 90 lycées de sa région.
La veille, Chatel avait déjà marqué sa ferme désapprobation à l'initiative de la socialiste, refusant de voir l'Education nationale «se substituer au planning familial, seul autorisé à prescrire des contraceptifs à un enfant mineur».
«Question de justice sociale»
«Je le mets au défi d'interdire» cette initiative, a lancé, ce vendredi, l'ancienne ministre déléguée à l'Enseignement scolaire (1997-2000), puis à la Famille (2000-2002). Confirmant le lancement, dès lundi, de son opération, «préparée depuis trois ans» et avec «l'accord de tous les partenaires» pour un coût de 400.000 euros. «Je suis bien décidé à la continuer et à envoyer les colis aux infirmières scolaires», campe-t-elle.
Ces 1.400 colis contiennent un «pass contraception», sous forme de carnet de chèques, qui comprend des tickets pour une visite chez un médecin et chez un gynécologue et un bon d'échange en pharmacie pour un moyen contraceptif. «La détresse et le drame humain que représentent les avortements sur les jeunes filles méritent une action courageuse. [...] C'est une question de santé publique, de justice sociale», a défendu Royal.
Nouvelle opposition, vendredi après-midi, du ministre qui lui suggère plutôt «d