Décidément le directeur de Sciences-Po, Richard Descoings, a la cote. En annonçant sa vision du futur lycée, Nicolas Sarkozy a salué son travail «remarquable». Luc Chatel, le ministre de l'Education, avoue s'en inspirer largement pour finaliser la réforme. Mardi, c'était au tour de Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, de louer ce «cher Richard», chantre de la diversité sociale. Depuis 2000, le directeur de Sciences-Po a fait passer le taux de boursiers dans son école de 6% à 20% en 2009, et il s'engage à en accueillir 30% d'ici 2012. «Si Sciences-Po en est capable, alors pourquoi pas les autres grandes écoles ? Chiche !» a dit la ministre.
Valérie Pécresse et Richard Descoings s'étaient donné rendez-vous dans un amphi du ministère pour signer le contrat quadriennal fixant les engagements de l'Etat. Sa subvention passera de 55 millions d'euros en 2008 à 68,7 millions en 2012, soit une hausse de 25%. Face à eux, un parterre de lycéens de banlieue qui vont se présenter à Sciences-Po grâce aux conventions «Education prioritaire». Lancées en 2001, celles-ci ouvrent une voie d'accès parallèle aux élèves en ZEP. «Bravo à Richard et à son idée iconoclaste», a applaudi la ministre. «Loin de faire baisser le niveau, nous n'avons jamais eu autant d'excellents candidats, 80% ont des mentions très bien ou bien au bac», s'est autocongratulé Richard Descoings. Pour arriver à 30% de boursiers, il compte multip