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Libération

Dans les lycées, un réveil de la grogne

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Education . Des manifestations ou des tentatives de blocage ont été constatées dans plusieurs villes.
publié le 5 décembre 2009 à 0h00

Ce ne sont que des frémissements : des tentatives de blocage à Nantes, des centaines de lycéens qui défilent à Rennes, à Nîmes ou au Mans, des rassemblements à Paris… Mais le gouvernement doit observer de près les signes de mobilisation lycéenne. L’an dernier, la révolte avait contraint le ministre de l’Education Xavier Darcos à reculer. Son successeur Luc Chatel a beaucoup atténué la réforme, mais il lui reste à la faire passer sans encombres.

C'est dans l'ouest du pays, haut lieu du mouvement l'an dernier, que les premiers remous ont été enregistrés. Les manifestants dénoncent «la réforme Chatel», les suppressions de postes, des classes toujours plus chargées et des options supprimées. Mais cette année, les autorités semblent vouloir étouffer le mouvement dans l'œuf, avec des interventions policières, des dispersions musclées et le recours à la machine judiciaire. A Reims où le Premier ministre François Fillon était venu présenter la réforme du lycée le 19 novembre, quatre jeunes ont ainsi été condamnés à trois mois avec sursis à l'issue d'une manifestation. Jugés en comparution immédiate, ils ont été reconnus coupables d'avoir lancé des pierres, ce qu'ils nient.

«Monsieur Sarkozy, les mobilisations lycéennes ne sont pas l'occasion de "stages de remise en forme" pour les forces de l'ordre» : dans un communiqué, Antoine Evennou, responsable de l'UNL, le premier syndicat lycéen, a dénoncé le durcissement - avec «des interventions policières à l'ampleur et