Vingt universitaires et chercheurs, principalement des historiens, partent en croisade contre la décision «à courte vue» de rendre optionnelle l'histoire-géographie en terminale scientifique, dans un appel que publie le Journal du dimanche.
Parmi les signataires figurent les historiens Jacques Le Goff, Jean-Pierre Azéma, Antony Beevor, Jean-Jacques Becker, André Kaspi, Annette Wieviorka, Benjamin Stora et Jean Tulard mais aussi le philosophe Alain Finkielkraut.
«La décision envisagée par M. le ministre de l'Education nationale [Luc Chatel], dans le cadre de la réforme des lycées ne peut que susciter la stupéfaction par son décalage avec les nécessités évidentes de la formation des jeunes Français au début du XXIe siècle», peut-on lire dans cet appel.
«A l'heure de la mondialisation», les auteurs du texte soulignent l'importance de l'histoire et de la géographie pour «se situer dans le monde d'aujourd'hui». Et invoquent aussi «l'impossibilité d'accéder à certaines formations supérieures de haut niveau» sans la connaissance de ces disciplines.
«Au moment où le président de la République et son gouvernement jugent urgent de lancer un grand débat sur l'identité nationale qui doit mobiliser le pays, cette mesure», font-il valoir enfin, «va priver une partie de la jeunesse française des m