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Libération
Enquête

L’hôpital tolère mal la vaccination

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Quatre médecins hospitaliers dénoncent, dans un appel, le dispositif gouvernemental contre la grippe A.
publié le 9 décembre 2009 à 0h00

Ça tangue fort à l'hôpital. Avec l'arrivée de la grippe A, on s'attendait à voir les urgences débordées, et voilà que c'est tout l'hôpital qui est à la peine, avec des réquisitions du personnel médical et soignant en dépit du bon sens. La situation se tend si fort que les pouvoirs publics commencent à s'énerver. Hier, la ministre de la Santé a ainsi annoncé la mutation surprise du directeur de la Ddass de Paris, Philippe Coste, «pour cause de dysfonctionnements». Peu après, dans la matinée, Roselyne Bachelot a réuni tout le monde médical, hospitalier, libéral ou administratif, pour faire le point de la situation.

«Errance». Cela suffira-t-il à mieux cadrer le dispositif de vaccination ? Hier, quatre grands noms de la médecine hospitalière ont lancé un appel : «Pour en finir avec un management-panique» (lire sur Libération.fr). Leur analyse est sévère : «A quoi assiste-t-on ? A une improvisation. On cherche à trouver à la hâte des solutions de fortune. Huit mois d'information sans cesse répétée pour en arriver là, tandis que s'exprime une préoccupation croissante de nos concitoyens, tiraillés entre la peur de la grippe, dont on rapporte chaque jour le nombre des victimes, et la crainte de la vaccination accentuée par le défaut évident d'organisation du dispositif.» Et ces quatre médecins de se demander : «A quoi est due cette errance qui conduit un jour à réquisitionner les internes des hôpitaux, le lendemain à annoncer des vaccinations d