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Libération

Affaire Grégory : retour de Marie-Ange Laroche

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Vologne . Tandis que les enquêteurs se focalisent sur l’ADN, la famille Laroche veut être partie civile.
publié le 10 décembre 2009 à 0h00

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon a examiné hier la demande de constitution de partie civile de la famille Laroche dans l'affaire Grégory. Elle rendra sa décision début février. Le ministère public s'oppose à cette demande, mettant en avant «l'absence de liens proches» avec l'enfant noyé dans la Vologne (Vosges) le 16 octobre 1984.

Pour Marie-Ange Laroche (veuve de Bernard Laroche, un temps soupçonné du meurtre et abattu par Jean-Marie Villemin, le père de Grégory) et ses enfants, être partie civile permettrait d'avoir accès au dossier. Ils réclament des analyses des enregistrements de la voix du corbeau qui a revendiqué l'assassinat de Grégory. Ce n'est pas à l'ordre du jour, dominé par l'ADN. «C'est parce que l'ADN peut offrir des éléments nouveaux que l'affaire a été rouverte il y a un an, rappelle le procureur général Jean-Marie Beney. On va donc tout exploiter de ce côté-là, et on verra ensuite s'il y a d'autres investigations qui pourraient apporter quelque chose.» Il confirme que des «mélanges d'ADN complexes» ont été relevés sur deux enveloppes de lettres du corbeau datant de 1983 et sur celle de la revendication, postée le 16 octobre 1984. Sur cette dernière, précise Me Thierry Moser, l'avocat des Villemin, il y a au moins trois ADN, dont un ADN féminin majoritaire qui n'est pas celui de Christine Villemin, la mère. Découverte potentiellement importante, car l'auteur de ce courrier est soit l'assass