Alors comme ça, il paraît qu’on n’en fout pas une rame à la maison. Accro au canapé, les doigts de pieds en éventail devant le foot. On ne connaîtrait le chemin de la cuisine que pour se ravitailler en binouzes dans le frigo ou en pistaches grillées dans le bas du buffet. On aurait ouvert le hublot de la machine à laver et passé l’aspirateur qu’en rêve une nuit agitée où l’on se croyait poursuivi par Super Nanny. Pour nous Franprix serait un nouveau jeu de TF1 et au troisième mouflet, on n’aurait toujours pas compris qu’il y a un côté pile et un autre face sur les Pampers. On serait même capable de penser sucrer notre café au Gallia premier âge. On exagère ? On caricature ? A peine, si l’on en croit une étude de l’Institut nationale d’études démographiques (Ined) soulignant que le partage des tâches domestiques continue de se faire au détriment des femmes.
Ce n'est pas que l'on s'estime au-dessus du lot masculin mais on s'est senti un brin vexé quand on a vu la manchette de Libérationdu 3 décembre «Les hommes sont des taches» tartinant trois pages sur le sujet. Sur le coup, on s'est dit qu'on allait faire la grève des casseroles au moins jusqu'à Noël, rempiler dans le Bolino et autres rations de combat déshydratées, organiser une démonstration de cassoulet froid au-dessus de l'évier et même débarquer au déjeuner dominical avec un seau de poulet napalmé de chez Orgasmic Chicken fried.
Mine enfarinée. Et puis vous savez ce que c'est, suffit qu'on nous p