Alors comme ça, cette année, c’est vous la puissance invitante pour le réveillon de Noël. Mazette, on s’en pourlèche d’avance à l’idée de déguster les merveilles que vous allez concocter. Quoique vous n’ayez pas l’air si radieux que ça à l’idée de vous mettre aux fourneaux pour la Nativité.
Trois semaines déjà que vous gambergez sur le menu : foie gras ou huîtres chaudes ? Coquilles Saint-Jacques ou saumon fumé ? Chapon ou dinde ? Bûche ou bombe glacée ? En général, c’est sur le coup des quatre heures du matin que ce genre de questions existentielles fusent sur l’oreiller. Ça change des agios à la banque et de l’avenir de la presse papier. Au saut du lit, on décrète que ce sera poularde en demi-deuil mais, un petit pipi, un verre, voire un petit chocolat de Noël (on en connaît qui le font…) plus tard, on se recouche dubitatif en se demandant si on ne devrait pas opter finalement pour la lotte à l’américaine.
Sûr que l'indécision est une vraie pollution nocturne mais, bon hein, on ne va pas vous plaindre. Ça fait des lustres que vous chouinez quand il faut prendre la micheline pour aller réveillonner chez papa-maman avec les cadeaux, le lit pliant du gosse («tu comprends il va être perdu dans le lit de ta mère») et j'en passe. Des siècles aussi que vous daubez le menu grand siècle de mamie, sa dinde aux marrons sèche comme une rigotte et ses truffes qui vous rappellent les pelotes de réjection du cours de sciences naturelles de cinquième.
Alors ce réveillon, vous l’avez